Green IT, informatique durable, eco-TIC sont des termes de plus en plus rencontrés et s’inscrivent dans une démarche plus générale de prise de conscience des risques climatiques et de la fragilité de la ressource énergétique.
Depuis les années 1980, le taux d’équipements ne fait qu’augmenter que ce soit au niveau personnel ou au niveau professionnel : postes de travail, serveurs et datacenters, écrans, onduleurs, imprimantes, équipements de mobilité notamment. Cela induit de fait une consommation exponentielle d’énergie qui est difficilement visible par les utilisateurs finaux car difficile à quantifier. Le Green IT (ou informatique durable) repose sur des mesures technologiques, humaines et également organisationnelles afin d’assurer une meilleure gestion de l’énergie.
Cet article vise à présenter les concepts clés du sujet ainsi que quelques bonnes pratiques associées à une meilleure gestion de l’énergie.
Situation existante
Selon Gartner, les émissions liées à l’informatique représentent près de 2 % de émissions de CO² mondiales. Ce chiffre est à la hausse et on estime à environ 4 % de l’énergie totale produite dans le monde. Or les gains potentiels sont énormes ; l’effort à fournir est plutôt faible et les actions à prévoir sont d’ores-et-déjà connues : procédures de gestion de l’énergie disponible dans les systèmes d’exploitation, matériels et mesures organisationnelles.
L’informatique touche une grande partie des activités des entreprises et concerne donc un nombre important d’utilisateurs. Par ailleurs, l’utilisation du Cloud et des services SAAS (Software as a Service), le calcul réparti sur le réseau, le stockage des entrepôts de données nécessitent des datacenters de plus en plus nombreux et puissants. La consommation globale des datacenters double en moyenne tous les 4 ans avec une importante progression ces dernières années. En l’absence de réelle mise en œuvre d’une maitrise de la consommation d’énergie de la filière informatique, les équipements consommeront plus d’électricité que le monde peut en produire en 2037.
La gestion de l’énergie est donc un enjeu à considérer dès maintenant afin de mettre en place une rigueur énergétique.
Métriques associés à la consommation énergétique
A titre indicatif, quelques éléments concernant la consommation des datacenters américains en 2017 (estimation) :
- 15 zettabits de données stockées sur les serveurs
- 90 milliards kWh : soit environ 34 centrales électriques
- Google a une consommation énergétique comparable à celle de la ville de San Francisco.
Exemple concret concernant la notion de gaspillage énergétique : Un PC avec un écran LCD consomme environ 80 Watts en mode actif, 2 Watts en mode attente et 1 Watt en mode arrêt. Si le PC est allumé en permanence, il consommera 500 kWh par an. Si l’on considère que le PC est utilisé 6 heures par jour alors la consommation utile est de 150 kWh par an. Le gaspillage est alors de 350 kWh par an soit la consommation d’une ampoule 60W allumée 24h/24h pendant un an.
Ressources complémentaires
Ressources complémentaires pour aller plus loin sur le sujet :
- PHILIPPOT, Olivier, « Green IT, Gérer la consommation d’énergie de vos systèmes informatiques », ENI.
- https://www.usinenouvelle.com/article/wmf2018-quand-le-stockage-de-donnees-consommera-plus-d-energie-que-le-monde-n-en-produit.N714019
- Indicateur d’efficacité énergétique
- Green Grid